Le Corrézien Bastien Gonzalez, pédicure des stars, se ressource à Affieux

Né à Brive, voilà quarante-six ans, Bastien Gonzalez est l’un des pédicures-podologues les plus réputés au monde. Il soigne, grâce à une méthode personnelle, les pieds de nombreuses stars du monde entier, des princesses, des chefs d’Etat… Mais c’est à Affieux, près de Treignac, dans sa maison familiale, qu’il se ressource.

Sur la terrasse de sa maison de bois nichée au cœur d’une grande forêt d’Affieux, une table en fer forgée protégée du soleil brûlant de juillet par une glycine en fleurs. Voici le repère de Bastien Gonzalez, le Corrézien qui prend soin des pieds des tops models, des princesses, des patrons du Nasdacq, des comédiens américains….

Une enfance à Treignac

Né à Brive en 1973, il a passé son enfance à Treignac : “j’ai toujours vécu dans de beaux endroits. A Treignac, on vivait dans l’ancien presbytère”, se souvient-il. Il  rejoit ensuite Brive puis passe le bac à Aurillac. Il a alors une passion : le ski. « J’ai été champion d’Auvergne de ski mais à 19 ans, je me suis blessé aux ligaments croisés. Lors de ma rééducation, j’ai rencontré un podologue qui m’a ouvert les yeux sur ce métier. » Il arrête la faculté de médecine de Clermont à la première année, et intège une école parisienne de podologie. C’est le début d’une belle carrière.

Un premier cabinet place des Vosges, à Paris. 

A l’issue de l’école, il ouvre son premier cabinet en 1997 et ça cartonne : “Je travaillais six jours sur sept, j’étais booké un mois à l’avance, j’étais copain avec John Galliano de Dior, je voyais des gens super. Mais j’étais déjà en “happy depression”, je ne me voyais pas faire cela pendant 45 ans.” En 1998, il vend son cabinet et réfléchit à l’avenir.

Le polissage de mamie lance la “pédicure de Bastien”

Il repense à sa grand-mère : “Elle se polissait les ongles avec une peau de chamois. Ses ongles étaient très sains et beaux grâce à la microcirculation. J’ai donc développé un concept de polissement de l’ongle, tout en travaillant la détente de la jambe. Je fais du soin du pied, de la peau, de l’ongle et de la mobilité grâce à des massages en cinq points afin de travailler la circulation, la mobilité articulaire, l’élasticité des tissus… C’est une démarche holistique, tout en proposant à mes clients un café. J’ai ainsi créé une expérience de vie. ” Sa méthode singulière, devenue “pédicure de Bastien” va lui faire parcourir le monde.

Paris, New York, Londres au début…

Il commence à travailler à l’hôtel Coste, à Paris : « Je connaissais les frères Costes et ils m’ont proposé de travailler dans leur hôtel. Pendant la fashion week, j’avais des top models autour de moi, je faisais les manucures au bord de la piscine », se remémore-t-il. Vient ensuite le Bristol puis, à 26 ans, direction New York. « Tout est allé très vite, les Américains aiment le savoir-faire français, l’accent… » S’ajoute ensuite le Claridge à Londres avec les princesses, les chefs d’Etat. A Los Angeles, les princesses du Moyen-Orient me faisaient envoyer des avions privés. C’était fou.”

à Dubaï, la Malaisie, le Sri Kanka 

Une rencontre change à nouveau sa vie, celle avec Sol Kerzner, le propriétaire des hôtels de luxe One & Only. Il  propose au pédicure corrézien d’officier dans ses plus beaux palaces à travers le monde, avec vue sur les plus belles plages ou panoramas : l’île Maurice, le Mexique… Faire des manucures face à un lagon, comment refuser ? Dans chacun des hôtels qui met à disposition son spa et son personnel, Bastien Gonzalez qui a créé la société BGA Corp, forme à sa méthode des jeunes femmes du pays. Un moyen de participer à leur éducation et à leur émancipation. Sur place, les pédicures vont aussi soigner les habitants : “je veux que le pays bénéficie de ce qu’il m’apporte”, estime le Corrézien actuellement à la tête de 23 pedi-mani-cure studios à travers le monde.

Une vie à 1000 à l’heure

Qui sont ses clients à qui il facture l’heure de soins 250 dollars ? Des artistes mondialement connus, des princesses du Moyen Orient, des chefs d’Etat, des patrons du Nasdaq… “Je m’occupe des plus riches de la planète. À New-York où je vais une fois par mois, j’ai 87 clients. Pas un de plus. Je dîne avec De Niro, je fais mes soins et je reprends un avion ». Les appareils sont sa deuxième maison : ” Je passe ma vie dans les vols, j’en fais un tous les trois-quatre jours. J’habite à Dubaï parce que c’est le centre du monde. En avion, le monde est tout petit “, résume celui qui a eu les honneurs de toutes les éditions du magazine Vogue.

La Corrèze en repère

C’est là qu’il se sent le mieux, même si ses téléphones connectés à ses managers partout dans le monde sonnent sans cesse. Et où il vit simplement, loin du luxe de ses lieux de travail : ” Je vais dans les plus beaux hôtels du monde mais le luxe, je n’en peux plus, je n’y prends plus de plaisir. Ce que je veux, c’est du calme. ” À Affieux, il suit l’équipe de rubgy de Treignac, fait travailler les commerces et artisans locaux : “C’est mon pays, ma terre. C’est là que j’ai toutes mes valeurs. ” 

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